See original manuscript

Transcription of Quelques remarques sur les Memoires de Trevoux de l’an 1701  (1702)

Il y a p. 270 quelque remarque que j’avois faite pour justifier le calcul des différences et des sommes auprès de ceux qui n’admettent point d’infini ou d’infiniment petit à la rigueur. Pour cet effect j’avois dit que ce calcul auroit lieu, quand l’infini ou l’infiniment petit à la rigueur ne seroit qu’imaginaire , d’autant que la chose se peut réduire à l’incomparable, c’est à dire à ce qui est aussi grand et aussi petit qu’il faut pour que l’erreur soit moindre que la donnée. On me répond icy qu’on a voulu parler seulement contre ceux qui disent qu’il faut prendre l’infini à la rigueur. Mais s’il y en a de cette opinion, qui le prennent pour plus reel que les racines imaginaires des equations ; on peut disputer contre eux, sans disputer contre leur calcul, qui n’est point différent du mien, et qui n’a aucun interest dans la controverse métaphysique sur les infinis ou infiniment petits réels ; ou les mathématiciens n’ont point besoin de prendre parti, à moins qu’on ne monstre que nostre calcul ne sauroit avoir lieu qu’en supposant ces infinis réels en peuvent avoir lieu dans la nature.

See original manuscript